La formation

Elle rentre alors à l’école des Beaux-Arts de Nantes, fait des études « de modèles vivants » pendant 5 ans, à Nantes, Paris et Limoges. Elle apprend la technique de l’huile à l’ancienne dans un atelier parisien et fera une année d’ icônes avec un père orthodoxe russe.
Puis ce fut la période des voyages à travers l’Europe et les Etats -Unis.
Il y eut un voyage de 6 mois en Afrique noire avec la traversée du Sahara en 2 CV, un séjour d’une année dans un village isolé du Gabon avec le père de ses deux filles.
Installée dans le limousin, elle prendra enfin la décision d’aller sur « sa » route, celle de l’art et trouvera cette technique très particulière qui lui donne une écriture très personnelle.
Annick REDOR accumule prix et expositions, tant en France qu’à l’étranger depuis plus de 35 ans maintenant.
Au début du 21éme siècle, elle « recevra » en parallèle de son travail sur l’humain qu’elle appelle « son hymne à la vie » plus d’une centaine de toiles sur papier de cellulose pure, appelées, peintures médiumniques. Or, cuivre, bronze, argent se bousculent pour traduire un monde où l’Esprit domine sur la matière.
Depuis 2016, c’est une projection dans des techniques nouvelles qui l’emmèneront dans des mondes d’une nouvelle réalité où l’espace temps est bousculé.
La technique
Toute œuvre, qu’elle soit sur papier ou sur toile, de petit ou très grand format, commence par un trait lancé directement à la cartouche d’encre de chine. Il n’y a pas de dessin au préalable, pas de modèle dans l’atelier. C’est un instant de travail alchimique, ou des émotions vécues se retrouvent projetées sur la surface blanche en quelques dixièmes de seconde, à la manière des calligraphes orientaux.
Le trait doit être parfait. les pleins et les déliés se contrôlent au moyen d’une pression plus ou moins forte sur la ventouse du fond de la cartouche d’encre.
Un temps de préparation, touchant à la méditation, est nécessaire à la préparation de ce état d’esprit. Mon mental est alors vide de toute intention précise, seule une immense nécessité de dire le bonheur de vivre est là sous la forme d’un évènement tout ordinaire de la vie que je vais capter en un éclair.
La couleur qu’elle soit huile, acrylique, aquarelle ou pastel, vient ensuite, une fois le dessin sec, à plat. J’ utilise toutes les couleurs au gré des émotions à traduire, qu’elles soient pastellisées dans des tons doux, de rose, bleu, vert, que ce soit des terres, de toutes nuances, ou bien des teintes saturées, des rouges profonds, des bleus denses, des jaunes vibrants…
J’ ai acquis la maîtrise totale du dessin en l’intégrant dans mon inconscient, ce qui donne une écriture à part entière et un style très personnel reconnaissable entre tous.
Je ne peins pas ce que je vois ou a vu mais je traduis les émotions restées présentes dans la mémoire de mon inconscient. Je suis un récepteur qui capte sans cesse, le détail pertinent de la vie et voit au-delà des apparences physiques.
Mon art est un hymne à la vie, qui nous en dévoile la richesse infinie, blottie dans un rayon de soleil ou l’échange entre deux regards. C’est une peinture de l’humain, du partage, une peinture où tout est amour et beauté, vie et couleur, un art où le coeur respire la grandeur d’Etre dans un monde simplement à la portée de tous.
Quand je crée, Je ne suis plus une artiste assise devant son chevalet mais je deviens l’art tout entier, je suis la scène de musique, la ronde, la lecture, je suis ce que je peins et vibre de l’énergie que la surface blanche m’envoie, où tout est déjà là avant même le premier trait d’encre.
« L’humour, la sensibilité, la force et la fragilité se mélangent dans cette oeuvre très originale d’une humanité extrême ».
Art médiumnique

En parallèle avec le travail sur l’humain, je montrerai désormais, des peintures que j’appelle « médiumniques » qui me sont « envoyées » depuis une dizaine d’années.
Je ne suis qu’un intermédiaire qui reçoit « d’en Haut », ce qui doit être connu « en-bas ». Ces termes « haut et bas » sont tout à fait inappropriés aux dimensions qu’elles touchent mais on s’en contentera pour l’instant.
Ces peintures se présentent à moi, d’abord sous forme d’énergies très fortes qui me bousculent physiquement, (mains moites, palpitations cardiaques, instabilité mentale empêchant toute concentration), puis une impulsion incontrôlable, m’oblige à me projeter dans l’espace-temps qui m’appelle, et à peindre.
Mon bras crée, mais mon cerveau est totalement vide de toutes intentions.Dans un état de lâcher-prise total, une énorme force d’amour me propulse vers des mondes, des univers, des Etres, existant bien au-delà de notre dimension. Un influx cosmique relie l’humain aux sources de la Vie, en utilisant mon bras.
Je travaille sans la moindre conscience de ce qui va apparaître sous les pinceaux, perdant la notion totale des sens physiques, je n’entends plus rien, ne vois plus rien, je perds la notion totale du temps.
Je « disparais » pour laisser place à une puissante sensation d’Unité totale avec le Vivant.
Je vis alors, très loin du vivant de notre monde, une VIE sans limites.
Ce sont des œuvres sacrées, thérapeutiques, initiatiques. Toute description du processus est difficile à expliquer avec des mots. C’est une expérience qui ne peut que se vivre.
Je découvre les peintures, une fois terminées, me sentant apaisée, en harmonie totale avec ce que je vois alors.
« J’entends » quelquefois le titre mais la plupart du temps, je les choisis moi-même, pour des raisons purement pratiques. Ce ne sont que des clés qui ne doivent en rien limiter votre vision. Les mots sont des limitations, l’énergie est multidimensionnelle.
Mettez-vous devant chacune d’elles, ne vous attardez pas aux apparences visuelles et allez voir ce qui vous concerne. Ne réfléchissez pas, quittez votre personnalité, vos soucis, votre vision limitée, devenez « rien » et tout sera évident dans votre approche de la toile.
Il n’y a pas à choisir ce que vous voyez, comme : « c’est un visage, un animal, un paysage….etc ». Laissez-vous aspirer par l’oeuvre, voyagez avec elle, à travers elle, là où vous avez besoin d’aller. Elle vous fera changer de dimensions, elle s’échappera de ses propres limites peintes, elle vous envahira et passera derrière vous, vous y serez en son centre, pour y vivre la vie qui vous concerne.
En elles, il y a ce que vous êtes, ce que vous cherchez, il y a la connexion à toutes les vies d’ici et d’Ailleurs, seul votre mental mettra des limites à votre voyage, alors laissez votre cœur partir, loin des titres, loin de la réflexion toute intellectuelle, loin des connaissances livresques, loin du regard physique et voyez autrement, au delà des apparences. Loin des formes cloisonnantes, atteignez la grande vision du cœur qui contient toutes les formes.
Ce sont des œuvres inter dimensionnelles, sacrées, accessibles à tous, sans différence d’âge, de sexe, de culture, ne vous limitez pas et vivez, vibrez ce qu’elles transportent.
Annick REDOR (août 2015)
Nouvelles réalités
De nouvelles techniques m’amènent depuis quelques mois à des résultats loin de toute analyse purement logique. Malgré les apparences, la réalité immédiate ne m’a jamais vraiment intéressée. Si les êtres naissent du visible, le visible naît de l’invisible et combien elle m’intéresse cette dimension fluide de vie qui circule en tout et partout. Je fais tomber les murs du réel pour créer des ouvertures infinies sur la Lumière d’où tout naît.
Quand la puissance atomique au sein de mon coeur est à son maximum, je laisse exploser en mille facettes la beauté des Mondes d’Ailleurs. Je voyage aux confins du cosmos, dans les symboles métaphysiques de la vie.
Je vis, je vis démesurément, c’est une exaltation permanente de mon corps qui se transforme en énergie pure. Trouver, ce que la toile recèle déjà avant même qu’elle ne dévoile une couleur ou une forme, est un défi surhumain que j’adore maîtriser.
Mes doigts, mes petits ouvriers merveilleux enferment une conscience aigüe de l’universel. Ils oublient ce qu’ils savent pour peindre une émotion pure, non instituée en technique.
Et je voyage, loin, si loin, sans limites physiques, les portes s’ouvrent à l’infini pour atteindre l’immensité qui pulse de vie. Une âme désincarnée s’y trouve et me fait visiter son royaume illimité. Nos trente années de vie commune sur terre ne sont qu’un clignement de paupière à côté de l’Eternité dont il me fait prendre conscience. Je vais de chez lui à chez moi et nous partageons nos vies grâce aux messages reçus.
Je peins au-delà de la forme institutionnelle, le reste de l’existant où tout est contenu. Ce reste si secret, indéfinissable, est la matrice de notre visuel et contient des sons, des odeurs, des couleurs, des formes, des matières éblouissantes jaillissant des outils quand la Grande Vision est à l’ouvrage.
La signature de l’oeuvre n’est pas dans le nom inscrit sur la toile mais la récompense de se reconnaître dans l’oeuvre quand les forces créatrices permettent d’atteindre les niveaux les plus élevés de la personnalité et de l’Etre.
Bibliographie
- Sous le charme de l’instant, Artension, 1983
- Gérard Xuriguera, Le dessin, le pastel, l’aquarelle dans l’art contemporain, Mayer, 1987
- Annuaire international de l’art, 13e et 14e éditions
- Arts et valeurs, 1991
- La Gazette de Drouot, 1991
- Femmes artistes du XIXe siècle à nos jours, éditions R.E.G.A.R.D.S, 1996
- Arts actualité magazine, Hors-série n°7, 1998
- Balades en arts plastiques sur 8 siècles en Limousin, CD-rom, 1999
- Monographie REDOR, préface de Michel Peyramaure, 1999
- Art et création en France, les ateliers du nouveau millénaire, 2001.
- Arts actualités magazine, mai-juin 2009 n°168
- « Sur les ailes de l’avenir », roman initiatique paru aux éditions Sydney Laurent en mai 2022
Principales expositions personnelles
- 1982 Centre André Malraux, Antony
- 1984 Galerie Bourlaouen, Nantes
- 1985 Galerie Israela Banin, Palo Alto (USA)
- 1986 Figuration critique /Art français, San Francisco – Anvers
- 1988-2009 Galerie Saint-Martin, Brive, Arcachon
- 1991-2009 Galerie Dutilleul, Albi, Toulouse, Bordeaux, Paris, Tokyo, Taïwan
- 1991 France – Washington, Ambassade de France à Washington
- 1992-2002 La Galerie, Limoges
- 1993-1999 Kunst/Art, Allemagne
- 1996 Galerie du Cygne, Genève
- 1996 Robinsons Art Gallery, Knokke le Zoute (Belgique)
- 1997-2000 Galerie Yvette Serra, Perpignan
- 2001 Galerie Arset, Limoges
- 2002-2004 Galerie Saint Pierre Limoges
- 2000-2003 Art Connection, Raleigh, New york, Las Vegas (USA)
- 2003 Art expo New York
- 2003 Galerie Denovo, Ketchum US
- 2003-2009 Reg’arts, Saint Léonard de Noblat
- 2005 Hôtel l’atelier, Villeneuve-les-Avignons
- 2006 Rétrospective (25 ans de peinture), Chantonnay
- 2006-2010 Estivales de Saint Victurnien, invitée d’honneur
- 2006-2016 Galerie des consuls, Saint Junien
- 2006-2017 La Galerie, Limoges
- 2006-2008 L’art dans la ville, Limoges
- 2007-2011 Galerie Nadine Moineau, Nantes
- 2007 Abbayes aux Dames, Saintes
- 2009 Prix européen, Léopold Sedar Senghor, Paris
- 2011 Exposition personnelle à la Kunstraum Rosenstrasse à Fürth, Allemagne
- 2011 Travail en commun avec la fondation du patrimoine et l’entreprise « les madeleines Bijoux »( boîtes collector)
- 2015 ART 3D Lyon
- 2016 Visuel (affiches, cartons, livrets) du 69 ème congrès SFCTCV (Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio Vasculaire) à Nantes
- 2017 invitée d’honneur, salle Attane Saint Yrieix la Perche
- Exposition HUMANITE Saint Gilles Croix de vie
- Boîtes collector pour « Copains du monde » avec le secours populaire.
- 2018 Salle Laurentine Teillet, 87 Saint Junien. Couverture et préface du livre « Tissage de l’éveil, histoire de l’âme du monde » d’Olivier Meynier, aux éditions LANORE
- 2022 Chais Monnet, palace 5 étoiles à Cognac, du 1er mai au 31 décembre
Prix
- 1er prix de peinture expressionniste au salon international d’Aix-en-Provence, 1991
- Médaille d’or du salon international d’Arles, 1991
- Diplôme grande finale et voix du jury au Grand Prix international de la Côte-d’Azur, 1991
- Prix des arts européen Léopold Sedar Senghor, 2009
- Sur le site HOUZZ
- Annick REDOR est une artiste professionnelle, COTEE à L’AKOUN